L’institut Saint-Joseph

« Une école prête à t’accueillir et qui, forte de plus d’un siècle d’expérience forme des jeunes prêts à la vie de demain. »

Tu es intéressé par les métiers techniques, le bois, le métal, l’électricité, la mécanique automobile, le soudage, l’automation, alors notre école est faite pour toi.

Viens, nous te renseignerons !

LA BASSE-MEUSE, UNE RÉGION AUX MULTIPLES ATOUTS.

La Basse-Meuse, vous connaissez ? Il s’agit des derniers kilomètres de la vallée de la Meuse, avant que celle-ci ne franchisse la frontière belgo-néerlandaise. La Meuse et les coteaux qui bordent sa large vallée ne manquent pas d’atouts ; il n’est donc pas étonnant que la région ait été habitée depuis longtemps : les plus anciens vestiges attestant la présence humaine dans la Basse-Meuse ont été recueillis à Visé et Argenteau, il s’agit d’outils (bifaces) appartenant à la phase initiale du paléolithique moyen (environ 100.000 ans avant Jésus-Christ). De nombreuses traces d’habitats et de fosses témoignent de la présence d’Éburons 200 ans avant Jésus-Christ à Haccourt, Lixhe, Eben-Emaël, … Avec la conquête de la Gaule, les Romains s’installeront en Basse-Meuse : des vestiges de villas ou de constructions romaines, tels que des ponts, seront découverts par exemple à Heure-le-Romain, Haccourt, Visé, Berneau, Cheratte, … ; en outre, à Rome, des confits d’oies de Visé (Visé est d’ailleurs surnommée : la Cité de l’Oie) égayaient les tables les plus réputées des patriciens. La Basse-Meuse est aussi la terre natale de Charlemagne ; à son époque, le  » Marché de Visé  » existait déjà et sa renommée était européenne principalement en ce qui concernait le commerce d’étoffes et de pelleteries mais on y trouvait également du bétail, des épices, des  » métaux ouvrés « , … ; Charlemagne l’affranchit de tous droits en 799 et accorda à la ville de nombreux privilèges parmi lesquels celui de veiller elle-même à sa sûreté ; de plus, Visé était un important atelier monétaire. Voilà quelques-uns des atouts qui permettent de comprendre le rayonnement de la Basse-Meuse sans oublier qu’elle sera aussi réputée pour la mécanique et l’armurerie.

ATTRAIT POUR LA MÉCANIQUE ET L’ARMURERIE.

Quand vous parcourez les rues de Sarolay, de Cheratte, de Wandre et des communes environnantes, vous apercevez de nombreuses maisons avec une annexe aménagée en garage, buanderie ou arrière-cuisine ; si vous les regardez de plus près, vous pouvez constater que la plupart de ces annexes possèdent une fenêtre circulaire, appelée « oeil-de-boeuf ». Au début du 19e siècle, la région était le berceau de l’armurerie, les annexes étaient de petits ateliers d’armuriers et l’« oeil-de-boeuf » apportait l’aération nécessaire à la forge ; cette armurerie à domicile occupait 30.000 artisans dont les armes ou parties d’armes étaient envoyées à pied ou en chars à bancs vers les 200 fabricants d’armes auprès desquels les ventes se négociaient.

À l’époque, la majorité des maisons de la région étaient dotées d’un atelier d’armurier et les garçons, habitués depuis leur tout jeune âge à jouer dans cette pièce entre les limes et l’étau, à bricoler eux-mêmes leurs jouets, à imiter le labeur paternel, … étaient tout naturellement attirés par la   » mécanique « .

1912 : L’INSTITUT SAINT-JOSEPH EST LA PREMIERE ÉCOLE TECHNIQUE FONDÉE PAR L’ÉVÊCHÉ.

Pour répondre à l’attrait pour la mécanique des jeunes garçons de la Basse-Meuse et leur permettre d’acquérir une formation humaine et technique valable, le curé de la paroisse Saint-Joseph à Cheratte-Hauteurs, aidé du curé de Saint-Remy et du sénateur de Ponthière, entreprit en 1912 les démarches nécessaires pour acheter l’usine Lebeau, située à l’ombre de son clocher, clocher que le dessinateur François Walthéry a rendu célèbre dans les aventures du  » Vî Bleû  » ; c’est le moment de relire cette bande dessinée pour redécouvrir le cadre de vie des  » armuriers colèbeûs  » qui font partie de notre histoire, un cadre de vie qui fut aussi le décor dans lequel naquit l’Institut Saint-Joseph. François Walthéry est aussi connu pour  » Natacha « , l’hôtesse de l’air ; si vous feuilletez l’histoire  » Le grand pari « , vous verrez Natacha pénétrer dans un  » café  » à l’enseigne de  » la Moinerie « , une enseigne voisine d’une inscription  » Ecole Technique  » figée dans la façade ; ce café existe, il est situé à Cheratte-Hauteurs et, s’il porte toujours les stigmates d’une école technique c’est tout simplement parce que c’est ce bâtiment qui, ancienne usine Lebeau, devint l’Institut Saint-Joseph.

L’usine Lebeau était entièrement équipée de matériel et de machines ; il a suffi de recruter le corps professoral pour que naisse l’Institut Saint-Joseph, première école technique fondée par l’Évêché, une des plus anciennes écoles techniques du pays, une école inscrite dans l’histoire de la Basse-Meuse.

APRÈS LA GRANDE GUERRE ?

La guerre survint en 1914. Après 1918, l’armurerie à domicile déclina pour disparaître vers 1925 : les armuriers étaient embauchés dans les usines de la région liégeoise … Dès lors, l’Institut Saint-Joseph acquérait un rôle de transmission du « savoir faire » des anciens on ne peut plus précieux et devenait une  » école de mécanique  » réputée ; quant à ses locaux, ils devenaient de plus en plus exigus ; en outre, pour des élèves venant de loin (par exemple des Fourons) à pied ou en vélo le trajet n’était pas une sinécure, particulièrement en hiver. Ces éléments incitèrent l’Institut Saint-Joseph à se laisser tenter par l’attraction naturelle ancestrale de Visé et à envisager son transfert dans la Cité de l’Oie.

1962 : INSTALLATION DE L’INSTITUT SAINT-JOSEPH À VISÉ.

Le transfert à Visé était chose faite en 1962 : 50 ans après sa fondation, l’Institut Saint-Joseph devenait le voisin du Collège Saint-Hadelin et de l’Institut du Sacré-Coeur, ses illustres frères avec lesquels il forme aujourd’hui le  » Centre d’Enseignement Secondaire Catholique  » de Visé. Ainsi, il complétait avec ses sections techniques et professionnelles tournées vers la mécanique, l’électricité, puis le bois, la palette des possibilités d’éducation offertes à la cité mosane par l’Évêché.

À VISÉ, DU CASINO À LA CROIX-ROUGE …

L’installation de 1962 dans les anciens locaux du Casino, prêtés par le Collège Saint-Hadelin, n’était que provisoire car dès la fin de 1963, l’Institut Saint-Joseph déménageait vers les locaux construits à son intention rue de la Croix-Rouge, près de la gare et du terminus de plusieurs lignes d’autobus. Des locaux ouverts sur les prairies environnantes ; ici pas de hauts murs mais une ouverture sur l’extérieur, une situation qui subsiste au propre et au figuré : ne prenons pour exemples que quelques-unes des actions de l’année scolaire passée avec, au Premier Degré, l’organisation d’une  » sîze de Noël  » ouverte aux Visétois de toutes générations ou une participation d’envergure à l’œuvre de la Fondation Damien, ou encore dans la section  » Aménagement de l’Habitat » un voyage en Inde, financé par la section elle-même, pour y réaliser du mobilier scolaire et apprendre aux autochtones à en fabriquer eux-mêmes.

1977: LA RÉNOVATION.

En 1977, l’Institut innove à nouveau : il est parmi les premières écoles libres qui se lancent dans la rénovation de leur enseignement afin que l’élève puisse mieux exprimer ses goûts et ses aptitudes, qu’il puisse être mieux accompagné, observé et orienté, à travers toute la gamme des cours généraux jointe à la possibilité de nombreux choix techniques ; dans la foulée de cette évolution a lieu l’inscription des premières filles à l’Institut (n’oublions pas qu’  » un métier qui n’est pas pour les filles, cela reste à inventer ! « ).

Le renouveau et l’expansion de l’école engendreront une nouvelle pénurie de locaux qui imposera des agrandissements successifs, l’hébergement dans des locaux de Saint-Hadelin ou du Sacré-Coeur et, enfin, l’acquisition des bâtiments contigus,  » Clé d’Or « , fin 1981.

FORMER DES HOMMES (ET DES FEMMES) COMPLETS.

Que de chemin parcouru depuis 1912 ! Il n’y avait alors qu’un seul moteur à gaz de 12 CV qui, à l’aide d’un manège, donnait la force motrice à toutes les machines ; aujourd’hui, les machines sont modernes et l’élève se familiarise avec les commandes numériques, l’informatique, l’automation, la robotique, la domotique, …

C’était une école de MECANIQUE, aujourd’hui l’école c’est aussi

  • le soudage et la chaudronnerie
  • le garage, l’hydraulique et la pneumatique
  • l’électricité et la maintenance d’équipements techniques
  • l’électromécanique et l’automation
  • la menuiserie et l’aménagement de l’intérieur

L’ingéniosité des professeurs devait pallier le manque de matériel et c’est ainsi que, très tôt, à la fin des années 70, la vidéo et l’informatique encore balbutiantes à l’époque entraient dans les classes ; c’était déjà l’ouverture au monde de demain et l’éducation aux médias (avec même la réalisation de films). Aujourd’hui, l’ordinateur est présent dans de nombreux locaux, l’audio-visuel renforce l’impact des cours grâce au Centre Cybermedia. Les  » sorties de découverte  » complètent régulièrement la formation, certaines classes sont devenues  » classe atelier  » ou  » classe projet « . Ce ne sont là que quelques exemples et il ne faudrait pas oublier de mentionner l’aide efficace que peut apporter l’assistance d’un Centre Psycho-Médico-Social.

DE 1912 JUSQU’AUX ANNÉES 2000 …

Tout au long de l’évolution de l’Institut Saint-Joseph, une chose n’a pas changé : le souci d’être proche des élèves, de les comprendre, de les aimer, de leur faire assimiler des programmes et des techniques toujours plus compliqués, de leur assurer une formation humaine solide et une formation technique répondant aux exigences de la vie moderne qui a besoin de techniciens bien formés à l’exercice des compétences que l’on attend d’eux.